Film : Un flic
Le fameux "panier à salade" est évidemment très présent dans Un flic. Stationné en permanence devant le commissariat, de jour comme de nuit, on le voit débouler à Pigalle toutes sirènes hurlantes lorsque Coleman se rend à l'hôtel de la rue Lepic. Sur les lieux du crime, alors qu'un gardien de la paix devant la
porte disperse les badauds, on aperçoit le fourgon type H garé juste derrière la voiture du commissaire, au pied de La Maison du Bas dont l'enseigne lumineuse est alternativement rouge ou bleue
.[1]
Jamais, dans Un flic, Coleman n'aura un rapport direct avec ce véhicule. Il est juste un élément de décor, un accessoire qui ancre le récit dans une réalité, celle du commissaire.
Contrairement d'ailleurs au Samourai, où là, Costello devra accepter pour un instant d'être l'égal des hommes normaux. Transporté dans ce fourgon (qu'on ne verra que de l'intérieur) jusqu'au 36 quai des Orfèvres afin d'y subir son interrogatoire, entouré d'un clochard et d'un proxénète, il sera brinquebalé à travers tout Paris comme un vulgaire délinquant. Mais restera toujours digne dans son imperméable chic et son chapeau impeccable. Une réalité qui est celle de la police mais certainement pas celle de Jef Costello.
Ext - Nuit - Citroën Type H (Un flic), Son seul 11"
(d'après Jean-Pierre Melville)
Int - Nuit - Citroën Type H (Le samourai), Son seul 11"
(d'après Jean-Pierre Melville)
[1] Citation extraite du scénario de Jean-Pierre Melville (page 27)