NIGHT-CLUB, subst, masc. Établissement, ouvert la nuit, qui présente des attractions et où l'on peut danser et consommer. Emprunté à l'anglais, composé de night «nuit» et de club, depuis 1894.
Le Martey's, le Santi's et le Simon's ont plusieurs points communs : une musicienne et des danseuses accortes (comme on disait à cette époque, dans un certain milieu bourgeois et quelque peu guindé), une clientèle chic, un décor aux tons plutôt froids et monochromes, des barmen discrets et, surtout, un patron mafieux. Celui du Martey's ne vivra que quelques secondes, Simon (Richard Crenna) sera abattu à la fin d'Un flic et Santi (François Périer), mouillé jusqu'au cou dans un deal malheureux avec le commissaire Mattéi (Bourvil), sera le seul qui s'en sortira vivant.
Quant à Delon & Co, il(s) sera(ont) toujours de passage ici, n'appartenant pas vraiment, ni tout à fait, à ce milieu et toujours en léger décalage avec les lieux, ces lieux qu'il(s) semble(nt) traverser comme les fantômes d'un Melville amoureux du cinéma américain.
François de Lamothe, chef déco sur Le samouraï, a su imprimer sa marque sur l'univers de Melville. Les intérieurs des trois clubs, au-delà des inévitables effets de mode, sont finalement assez semblables dans leur conception et Théo Meurisse, déjà assistant déco sur Le samouraï et qui prit la suite de François de Lamothe, sut assurer une véritable continuité créative. Le néon blanc, qui signait la façade du Martey's, est à nouveau utilisé par Meurisse pour le Santi's, seul le lettrage change puisqu'il devient typo façon signature. Un style "écriture" qui perdura dans Un Flic mais cette fois-ci en noir sur fond blanc.
« Mes films n'ont qu'un rapport lointain avec la réalité. Les boîtes de nuit qu'on y voit ont l'air imaginées par un enfant de neuf ans. » [1]
[1] France Soir du 21 octobre 1970, dans un article de Monique Pantel.
« Mes films n'ont qu'un rapport lointain avec la réalité. Les boîtes de nuit qu'on y voit ont l'air imaginées par un enfant de neuf ans. » [1]
[1] France Soir du 21 octobre 1970, dans un article de Monique Pantel.