Commissariat, 2016 - Photo © Yannick Vallet
Film : Un flic
Adresse : Inconnue (16e arrondissement de Paris)
Dans Un flic, on aperçoit cette étonnante façade du commissariat à l'occasion de deux séquences.
La première est celle du trio de pickpockets italiens dont l'un se reçoit, de la part de Coleman, une claque monumentale. Une scène sans rapport direct avec l'histoire mais qui a le mérite d'esquisser le personnage de Delon évoluant au sein de son univers de flic. Souvent seul dans son bureau vitré, au centre du commissariat.
La deuxième, bien plus importante, se situe à la suite de l'arrestation de Louis Costa, interrogé, on peut le deviner, de manière un peu musclée (on allume face à lui un énorme projecteur).
Coleman : … je vous le répète, ce que vous allez me dire tout de suite … ce sont les noms de vos deux complices.
Costa : Alors vous pensez vraiment que si je m'étais rendu coupable de quoi que ce soit, je vous dirais le nom des mes complices ?
Coleman : On fait un pari ?
À noter que cette séquence a débuté par un long travelling suivant l'entrée d'une dizaine de policiers ramenant Costa au commissariat, mais vue de l'intérieur du bâtiment.
Une autre séquence, essentielle celle-ci pour ce qui est de la psychologie des personnages, se situe également dans ce lieu, mais sans que l'on voit la façade (toute l'action se déroule à l'intérieur des bureaux et juste à la sortie du bâtiment) : il s'agit de la scène très touchante où Gaby, l'indic-travesti (Valérie Wilson), se fait frapper par Coleman. Le petit jeu de regard pour le moins ambiguë entre les deux, les larmes de déception de Gaby qui se sent trahie et les quelques notes mélancoliques de Michel Colombier font certainement de cette séquence un des plus beaux moments du film. Une séquence qui finit dans un long travelling accompagnant la sortie de la jeune femme à travers les vitres du commissariat, jusqu'à l'extérieur, jusqu'au moment où celle-ci se retrouve seule, lâchée par son protecteur, livrée à elle-même (l'exact contraire de l'arrestation de Costa).
Une autre séquence, essentielle celle-ci pour ce qui est de la psychologie des personnages, se situe également dans ce lieu, mais sans que l'on voit la façade (toute l'action se déroule à l'intérieur des bureaux et juste à la sortie du bâtiment) : il s'agit de la scène très touchante où Gaby, l'indic-travesti (Valérie Wilson), se fait frapper par Coleman. Le petit jeu de regard pour le moins ambiguë entre les deux, les larmes de déception de Gaby qui se sent trahie et les quelques notes mélancoliques de Michel Colombier font certainement de cette séquence un des plus beaux moments du film. Une séquence qui finit dans un long travelling accompagnant la sortie de la jeune femme à travers les vitres du commissariat, jusqu'à l'extérieur, jusqu'au moment où celle-ci se retrouve seule, lâchée par son protecteur, livrée à elle-même (l'exact contraire de l'arrestation de Costa).
Situé en fait rue Regnault dans le 13è arrondissement de Paris, l'immeuble, réalisé en 1971 par l'architecte Jean de Brauer, était celui de la société d'ingénierie Serete spécialisée dans l'aménagement d'espaces de bureaux ; il accueille aujourd'hui un des services du Ministère de l'Education Nationale. Dans Un flic, au vu de la carte épinglée dans le bureau du commissaire Edouard Coleman, le bâtiment ferait a priori partie du secteur du 16è arrondissement, mais, petit clin d'œil de Melville au cinéma américain, sur le mur perpendiculaire est affiché ce qui est à l'évidence un plan de New York, avec ses rues parfaitement rectilignes se coupant à angle droit !
Immeuble Rue Regnault 2008 - Photo © Yannick Vallet (d'après Google)